The Bridge #8 — France, Octobre 2018

The Bridge #8

ANTONIN-TRI HOANG – saxophone alto, clarinettes
MARS WILLIAMS – saxophones, jouets
TATSU AOKI – contrebasse, shamishen, vidéos
SAMUEL SILVANT – batterie

Dates de tournée

NB : Tatsu Aoki ne sera présent dans le groupe que pour les dates comprises entre le 7 et le 8 octobre. Sa place sera occupée par Gilles Coronado les 5 et 6 octobre et par Mathieu Sourisseau les 15 et 16 octobre.

05/10 – LE SUBITO, NÎMES
concert du quartette, avec Gilles Coronado (guitare électrique)

06/10 – JAZZ A LA CLASTRE ??
concert du quartette, avec Gilles Coronado (guitare électrique)

09/10 – LA DYNAMO, PANTIN
concert du quartette, double plateau avec le quartette Novembre

11/10 – ATLANTIQUE JAZZ FESTIVAL, BREST
concert du quartette, double plateau avec le ROVA Saxophone Quartet
site internet

12/10 – LE CONFORT MODERNE, POITIERS
concert du quartette

13/10 – LE PETIT FAUCHEUX, TOURS
concert du quartette, double plateau avec le ROVA Saxophone Quartet
site internet

14/10 – LA MALTERIE, LILLE
session improvisée avec des membres du collectif Muzzix
avec Mathieu Sourisseau (basse électro-acoustique)

15/10 – LA MALTERIE, LILLE
concert du quartette, avec Mathieu Sourisseau (basse électro-acoustique)

16/10 – LE PERISCOPE, LYON
concert du quartette, avec Mathieu Sourisseau (basse électro-acoustique)

Cet ensemble, dans une configuration légèrement différente, a d’abord traversé The Bridge au printemps 2015, vers Chicago. Comme il est de coutume, les membres de ce quartette n’avaient jamais joué ensemble auparavant, hormis quelques séances préparatoires pour chacun des saxophonistes avec le batteur (Samuel Silvant a d’abord rencontré Mars Williams lors d’un enregistrement avec Larry Ochs, Julien Desprez et Mathieu Sourisseau en avril 2014 à Chicago, et Antonin-Tri Hoang pour une session en mars 2015 à Paris). Mars Williams avait alors résumé la situation, donné le signal du départ : « L’opportunité qui nous est offerte est d’autant plus unique et excitante que le temps nous est donné pour explorer et développer une musique à travers une série de concerts et de performances. Les différents vocabulaires, les différents langages musicaux que chacun apportera dans ce projet suggèrent d’innombrables et passionnantes possibilités d’expérimentation. » Qu’il s’agisse de déployer les grandes étoffes rythmiques, de les déplier et replier en coudes et courbes plus ou moins accentués, de suivre et d’alimenter les courants énergétiques, électrisants, ou de reconsidérer la mécanique même de l’instrument comme source sonore, émetteur d’ondes, véhicule de l’inouï, qu’il s’agisse de faire monter la fièvre de l’interplay, d’étirer la pâte des souffles, de raréfier leur retentissement, que ça fuse, ruse ou luise, seul compte d’être capable de tout. Avec l’aide phénoménale, cette fois-ci, de Tatsu Aoki – mieux qu’un support : la contrebasse la plus pendulaire, la plus hypnotique, de tout l’univers. Des soundscapes, des paysages sonores à l’infini, réellement relayés par des images en métamorphose, des films expérimentaux préparés par ses soins.

Ce n’est peut-être pas anodin que ce soit Samuel Silvant, le batteur du groupe, l’homme des répercussions, qui récapitule : « Quoi de plus “simple” que les tambours et les roseaux ? Nous serons ici “libérés” du soutien harmonique d’un piano ou d’une guitare ; mais aussi de l’électricité. Retour au primordial ? Liberté ? Liberté pour moi essentielle dans la musique que nous défendons. Je pense aux origines, aux tambours accompagnés de voix. Je pense aux fanfares et à la liberté de pouvoir jouer en toute circonstance… Explorer la répétition, le contrepoint et les différentes tessitures du saxophone, les différentes voix de mes camarades de jeu. » Et le batteur d’évoquer aussi bien les sections d’anches des orchestres de Count Basie et de Stan Kenton que celles de l’orchestre de James Brown, le travail des timbres chez Jimmy Giuffre ou chez Steve Reich… Un trésor de saxophones et de clarinettes, la chaîne de montagnes de la contrebasse et de la batterie, les torrents qui dévalent leurs pentes, les coulées de lave qui épaississent leurs flancs, les remontées tout sauf mécaniques (les ascensions selon John Coltrane), ou comme le dit si bien Antonin-Tri Hoang, « l’occasion rêvée pour réinventer un son, redevenir un enfant qui découvre tout au fur et à mesure, qui compose avec les objets, les êtres et les paysages autour de lui. Trouver une musique commune qui n’aurait plus d’âge, plus d’origine, mais une langue pour gazouiller, des pieds pour se déplacer et le voyage pour grandir. »

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